"Merci...
Oui, cette histoire de virus... Si seulement on pouvait faire des recherches pour trouver une solution à ce sujet."

Car il était évident qu'eux, les habitants de OZ, ne remarquaient pas qu'ils avaient ce problème puisqu'entre eux ce n'étaient pas... un problème ! (quelle belle phrase) Du coup, la demoiselle se mit à cogiter sur ce fameux virus et regarda Zen en se demandant si elle n'était pas en train de lui refiler quelque chose en étant simplement en train de lui parler.

"Hein ? Ah.."

Zen fit une pirouette, Shoko se tourna face à la chose courant vers elle telle une furie mais...

"ATCHOUUUUUUUUM !"

La glace venait littéralement de se faire souffler par le méga éternuement de Shoko et le petit garçon en avait plein le visage.

"Oh.. mince.."

Et il se mit à pleurer.

"Oh.. non.."

Miss Sashinami regarda Zen, puis le garnement. La mère ne tarda pas à faire son apparition et prit en charge le problème en faisant un signe de la main à Shoko.

"Désolée... maintenant tu ressembles à une fraise..."

Finit-elle par dire avant de se moucher, à nouveau. Il fallait faire vite, Shoko faisait des victimes dans le parc ! Peut-être que le petit allait mourir suite à l'éternuement glacé en plein visage ? Du coup, la demoiselle pressa le pas : vite une zone sans fleurs !

*Pourquoi j'ai oublié mon médicament pour mes allergies aussi !?*

Tirée par Zen vers une autre destination moins florale, Shoko était un peu déboussolée par tout ce qui venait de se dire : que ce soit par rapport aux mots adressés au peuple d'OZ, l'histoire concernant le virus mortel ou encore les phrases lancées sans arrière pensée par le jeune homme. Il n'en savait rien mais c'était blessant au fond puisqu'elle était vraiment Zogillienne.

*Allez Shoko, reprends-toi !*
"Je te l'ai dit, c'est totalement aléatoire. Ca peut s'arrêter dans deux minutes, dans une heure ou quand je m'endormirai ce soir."

Malheureusement c'était la stricte vérité. C'était très embêtant ! Heureusement, quitter les jardins avaient déjà permis un soulagement certain. Cependant, elle continuait à éternuer à intervalles non réguliers.

"Zen... tu peux me lâcher maintenant, je ne partirai pas..."

Puis, elle était assez grande pour pouvoir le suivre sans lui "donner la main".

*Il ne travaille pas aujourd'hui ? S'il reste avec moi toute la journée, ce sera compliqué de continuer ma mission. Je vais devoir faire ce que j'avais prévu en moins de temps. Bon, j'improviserai, ce n'est pas très grave.*
"Dis-moi, est-ce qu'on va passer à côté d'un kiosque ou d'une librairie ? J'aimerais bien m'acheter le journal d'aujourd'hui."

Shoko était de loin très heureuse de l'avoir à ses côtés, en tout cas c'était le cas il y a quelques heures. A présent, elle se demandait si ce n'était pas une mauvaise idée. Premièrement, il la ralentissait dans son travail et deuxièmement, avoir un contact prolongé avec quelqu'un pourrait la mettre dans de beaux draps. Enfin, elle ne voulait pas se l'avouer mais ce qu'il lui avait dit lui trottait dans la tête et elle avait à présent peur de devenir une menace pour lui...

"C'est rien ! Pourquoi t'es tout rouge !?"

Mince, ça c'était censé rester dans sa tête ! Trop tard. Au pire, il répondrait une bêtise ou changerait de sujet, au mieux elle aurait l'explication. Dans sa tête, elle s'était juste dit qu'il était gêné d'avoir un contact avec une fille. Shoko, elle, était plus rarement gênée. En effet, avec son meilleur ami, ils avaient l'habitude d'être très proche, parfois tactile. Il n'y avait pas de sous-entendus entre eux, ils s'entendaient juste comme cul et chemise. Cette pensée la peina un peu, lui qui l'avait quitté...

"Je vois... nous ne sommes pas pressés alors pourquoi pas ?"

La demoiselle leva la tête vers Zen, qui venait de lui proposer une solution à son allergie. Un beau sourire illumina son visage.

"Merci ! Tu es si prévenant ! Faisons ça alors."
*Même si je dois faire attention... je suis un peu juste au niveau de l'argent que j'ai à ma disposition...*

Les deux jeunes gens partirent donc vers le kiosque et la pharmacie. Le jeune homme les guidaient et ils continuaient à discuter. Une fois arrivé au kiosque, la demoiselle acheta son fameux journal à vieux monsieur qui gérait les lieux.

"Merci monsieur, passez une bonne journée !"

Puis elle se tourna vers Zen.

"Une bonne chose de faite."

Tout sourire, elle rangea son achat dans son sac après l'avoir plier en quatre. Elle aurait de la lecture pour ce soir.

"Dis... j'avais l'impression qu'il te regardait bizarrement. Tu lui as fait quelque chose ? .... Je te vois pas partir sans payer, mais qui sait !?"

Elle se mit à rire.

Plus Zen s'expliquait, plus Shoko trouvait la situation drôle. Elle ria de bon coeur.

"Détends-toi ! Tout va bien ! Je sais que tu n'es pas un voyou, ça se voit."

Finit-elle par dire en le regardant avec bienveillance.
Si le vendeur de journaux connaissait son père, il valait mieux ne pas trainer. En plus, Zen sembla s'affoler légèrement puisqu'il était à nouveau en train de scruter tout ce qui se passait autour de lui. Du coup, par réflexe, la jeune femme fit de même et remarqua, elle aussi, la présence des deux gardes au loin.

"ATCHOUM !........
..
Tu as raison. Allons-y !"

Miss Sashinami et Mister Wistalia se dirigèrent vers la pharmacie qui était non loin. Là-bas, le jeune homme ne paraissait pas enclin à pénétrer dans l'établissement. Shoko regarda alors vers la vitre et vit la tête que tirait la femme. Aussitôt, la demoiselle prit Zen par les épaules et le poussa vers la façade de la maison d'à côté. Il était dos au mur, sans rire.

"Reste ici, je vais m'y rendre seule."

En espérant qu'il ne s'enfuit pas, Shoko entra dans la pharmacie et fit sa commande auprès de la dame intriguée. Cette dernière ne tarda à poser quelques questions comme : Qui vous accompagne ? Est-ce qu'il ne veut pas entrer deux minutes ? N'avait-il pas les cheveux argentés ? Shoko fit un énorme sourire à la dame et lui répondit calmement :

"Excusez-moi madame, j'ai vraiment besoin de ce médicament."

Elle alla donc dans l'arrière boutique afin de lui dénicher ce qu'il fallait. Puis, elle revint et annonça le prix à Shoko. Pendant que celle-ci cherchait la somme exacte dans son portefeuille, la dame reprit de plus belle en insistant : Comment s'appelle le jeune garçon qui vous accompagne ? J'ai cru apercevoir le...

"Voici la somme exacte madame. Passez une agréable journée."

Puis, la Zogillienne quitta la pharmacie de la fervente admiratrice de la royauté. Zen était-il encore dans les parages ?

A peine Shoko avait-elle eu le temps d'être soulagée en voyant Zen que ce dernier lui sauta presque dessus. Encore une fois, il s'en était pris à ses mains, les tenant. Miss Sashinami les regarda, puis regarda le visage en sueur du jeune homme. Mais qu'avait-il donc fait à la fin ? Qui était-il aux yeux de tous ? Son comportement actuel, au bord de la paranoïa il fallait le dire, l'angoissa quelque peu.

"Mais qu'est-ce que tu as Zen ?"

Pas le temps d'obtenir une réponse, en tout cas pas sur place, puisque le prince tira la demoiselle plus loin. Il fallait absolument qu'il s'éloigne le pharmacie apparemment. Shoko préférait également ça, mais ce n'était pas évident de savoir comment réagir face à ça.

"Zen !"

Il la regardait, certes, mais il n'arrêta pas sa marche pour autant. Du coup, la princesse d'un jour décida de prendre les choses en main. D'un coup brusque, elle força le jeune homme à stopper son déplacement en le tirant vers elle.

Espérons qu'il gardera l'équilibre cette fois !